Un bilan en demi-teinte pour WE LOVE GREEN

J’ai bien envie de débuter par les aspects négatifs de cette première édition WE LOVE GREEN ! Vous savez, c’est un peu comme lorsqu’on a une bonne et une mauvaise nouvelle à vous annoncer. Toujours choisir d’entendre la mauvaise en premier.

Mes relations avec les organisateurs avaient déjà un goût amer en amont du festival… Ça me donnait une petite idée quant à leurs compétences en terme d’organisation et de stratégie :

Jeudi 8 septembre – 16h15 (au téléphone) : « Nous validons votre demande d’accréditation pour les deux jours. Un mail vous sera envoyé demain avec vos billets digitik à imprimer. »
Jeudi 8 septembre – 20h57 (par mail) : « Votre demande d’accréditation pour We Love Green a bien ete prise en compte, cependant un imprévu informatique nous a empêché de la traiter plus tot. Un mail de confirmation via Digitick contenant un lien vers l’invitation en ligne (a présenter à l’accueil du Festival via votre écran de téléphone, ou éventuellement à imprimer sur papier recyclé) vous parviendra ce vendredi. « 
Vendredi 9 septembre – 21h17 (par mail) : « Nous avons bien recu votre demande d’accreditation media pour We Love Green, malheureusement devant la grande affluence nous n’avons pu la confirmer. »
 

Je vous épargnerai la réponse que je me suis permise de leur adresser puisqu’elle est beaucoup trop longue. Pour les courageux vous pouvez toujours me la demander je me ferai un plaisir de vous la transférer sur votre mail.

Bref, autant dire que ça commençait mal…

N’étant pas du genre à baisser les bras j’ai trouvé un autre moyen de me rendre sur le festival (sans acheter mes places, évidemment). Ce qui me permet de vous faire part avec joie de mes impressions…

Une organisation relativement déplorable, un engagement écologique pas toujours respecter. Autant ceci n’était pas trop visible le samedi en raison d’un nombre très faible de festivaliers, autant le dimanche… Des files d’attente interminable pour tout: l’achat des tickets, les boissons, la nourriture, les toilettes. Il valait mieux n’avoir aucun besoin primaire pour assister aux concerts dans leur totalité.

Dans un premier temps, ce système de tickets comme échange monétaire m’a plutôt surprise… Un besoin de fantasmer une communauté hippie? Sans déconner, vous n’êtes pas Woodstock les enfants! Certes, la charte nous assure que les impressions étaient respectueuses de l’environnement puisqu’il s’agit d’encre à l’eau ou végétales sur papier recyclé mais n’est-ce pas un gouffre dans le budget?

Alors oui on évite l’échange d’argent aux stands mais il faut tout de même bien compter la valeur des tickets (1, 2 et 4 euros). Réfléchir n’est-il pas une fonction dont tout être humain est doté? Par exemple (si vraiment leur monnaie de hippie leur tenait à coeur), il aurait été plus simple de préférer un système de couleurs: bleu une coupe de champ’, vert une bière, rouge un plat, blanc un jus, jaune un café ou des biscuits. Et tiens, une idée pour l’année prochaine!

Ensuite, une distribution gargantuesque de tracts à l’entrée du Parc de Bagatelle. Je sais que ce n’est pas une initiative de leur part mais dans ce cas il s’agit de faire en sorte que la sécurité les empêche d’accéder au site. Il ne faut pas espérer une bonne place dans le classement des Greener Festival Awards.

En lisant la charte avant de m’y rendre j’étais heureuse de lire : « distribution de cendriers de poche ». Je ne sais pas si vous avez eu la chance de les voir. Pour ma part la seule chose qu’on m’ai proposé: des boules quiès… Heureusement que certains d’entre nous ont pris pour habitude d’utiliser un paquet vide. Technique développée à l’adolescence lorsque nos lieux de fête se tenaient exclusivement dans des champs, ou presque.

Bon, je trouve que ce petit blâme a suffisamment duré (même si je n’aborde pas tous les couacs…). Laissez-moi vous compter quelques aspects plutôt sympas…

Mes meilleurs moments je les dois à la performance de certains artistes. Et ceux qui pour moi remporte la palme de l’instant le plus agréable du festival sont sans hésitation aucune les trublions de Of Montreal. Spectacle de catch et autres déguisements inattendus ont su émoustiller le public. Un live frais et réjouissant que ce soit pour l’ambiance ou plus sérieusement , pour la musique.

On aura apprécié, dans un registre différent, le néo-zélandais exilé à Londres, Connan Mockasin. Beaucoup plus calme, un plaisir indiscutable allongé les pieds dans l’herbe, sous le soleil… exactement.

Et enfin celui qui ne me déçoit jamais quoi qu’on en dise…! Pete Doherty, fraîchement sorti de prison et pourtant comme s’il n’avait jamais quitté la scène. Un des rares qui peut se permettre de se pointer seul avec une guitare acoustique et pourtant vous ravir comme personne! Un vrai musicien, un vrai chanteur! Accompagné sur certains morceaux par deux jeunes ballerines, un rituel depuis le début de son projet solo. On a même eu le droit à un petit cadeau : un délicieux duo avec la pétillante Soko (peut-être à cause du champagne) pour « Can’t Stand Me Now ».

[youtube http://www.youtube.com/watch?v=Duf8bp9ya7o]

Vous vous demandez pourquoi je ne vous parle pas du show de Metronomy ? Honnêtement je préfère ignorer le sujet plutôt que de leur mettre la fessée…

Qu’est-ce qu’on peut dire à WE LOVE GREEN? On vous souhaite de faire mieux l’année prochaine parce qu’on est pas rancuniers !

Marine F.

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