XAVIER DOLAN – Une empathie qui relève du génie!

Je m’interrogeais dernièrement sur ce que devait être le contenu d’une rubrique cinéma sur un blog tel que le nôtre. Est-il vraiment intéressant de se limiter à rédiger le synopsis d’un film qui vient d’apparaître sur les écrans? De suivre un Festival tel que celui de Cannes? De cette façon, ne tomberions pas facilement dans les abîmes de la banalité? Pour paraphraser à l’infini ce que vous pouvez lire sur à peu près tous les magazines, journaux et sites internet…

Parfois, j’ai tellement d’affection pour un cinéaste ou un film que je ne peux pas imaginer une seconde qu’il soit encore inconnu pour certains. Xavier Dolan, c’est plus qu’un coup de coeur… C’est mon coup de foudre de l’année. Ce jeune réalisateur de 22 ans est pour moi un auteur considérable, incontournable de la création cinématographique contemporaine. Il vit à Montréal, ville dans laquelle il est né. Élément peu favorable au développement d’une notoriété internationale, puisque malheureusement, on parle peu de cinéma québécois en Europe. Rassurez-vous, il est très apprécié en France mais très peu de ces compatriotes, parfois même très critiqué par les autres cinéastes québecois. Je ne vois pas d’autres explication que la jalousie, quel dommage!

Il réalise son premier film, J’ai tué ma mère, à l’âge de 19 ans. Film dont il a écrit le scénario deux ans plus tôt. On découvre alors son talent d’empathique. Il est si habile avec les images, les dialogues, les situations, le montage… Un film qui parle des relations conflictuelles entre un adolescent et sa mère et qui pourtant nous montre à quel point il sait prendre du recul pour nous en parler avec une belle maturité. Leur histoire m’a bouleversé d’autant plus que j’y ai trouvé beaucoup de contextes et d’émotions relatives à ma propre expérience.

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Son second film, Les Amours Imaginaires est un véritable chef d’oeuvre en tout point. Tout y est d’une subtilité étonnante! Les cadrages, les couleurs, la bande son, le rythme… J’ai été subjuguée par le dosage si juste qu’il a su réaliser à chaque instant du film. Je peux le voir et le revoir sans ne jamais me lasser… Je revois certaines scènes comme si c’était la première fois. Et le sujet, oui, le sujet permet à quiconque de s’identifier et à fortiori, d’être touché… Je n’ai pas envie d’en dire plus, je vous laisse découvrir ce film par vous-même en espérant que vous l’apprécierez autant que moi…

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Vous l’aurez compris (pour la cérébrale que je suis), que cet article est une véritable déclaration d’amour! Même s’il n’aime pas les femmes… Merci Xavier pour ton talent.

Marine F.