KOURTNEY ROY ou l’art de l’autoportrait
Il y a peu de temps je vous parlais brièvement de la notion de « réseau » sous toutes ses formes, et à posteriori, de son importance. Je témoigne encore aujourd’hui de la richesse de cette interactivité entre les individus, les médiums, les lieux. Vous croyez au hasard? Peu importe vos états d’âmes… Soyez toujours attentifs, quelque soit le contexte !
Hier soir, après le Bitter Sweet (Paradise), nous rejoignons quelques personnes afin de partager – un peu de vin rosé entre autre – mais aussi et surtout pour converser de nos expériences professionnelles, de voyages, nos rencontres artistiques…etc. Tout y passe.
Comme à mon habitude dans ce genre de situation, je reste discrète, observe mais surtout écoute. Je me délecte de certaines anecdotes, souris à la projection de clips pas toujours de bon goût, mais surtout je suis subjuguée par la découverte du travail d’une photographe, Kourtney Roy.
(Cédric et Thomas – si vous lisez ceci – MERCI !!!)
Née au Canada dans la petite ville de North Bay, Ontario, elle part étudier l’art à Vancouver durant 5 ans puis part s’installer à Paris.
Sa démarche s’articule autour de plusieurs autoportraits, tentant de créer une mythologie d’elle-même. Elle s’intéresse à l’identité, son identité à travers la notion du temps, de l’expérience.
« Nous ne sommes jamais vraiment dans le moment présent, nous sommes tous en devenir, avec une antériorité. »
Par le biais de la photo elle interprète toutes les facettes de sa personnalité qui appartiennent à son antériorité, son intériorité. Son travail : une vision singulière de la féminité puisque la vision d’une femme d’après cette même femme. Plus aucune distance entre le photographe et le sujet n’est possible…
Lorsqu’elle parle de sa démarche elle soutient tenter une objectivation d’elle-même, mais si l’on considère que l’espace entre l’artiste et le modèle n’existe plus, et que d’autre part il s’agit de mises en scènes, cette ambition est-elle vraiment envisageable? Je garderai ma réponse pour moi-même (si l’on peut admettre qu’il en existe une) mais de votre côté n’hésitez pas à réagir en commentaires. Je suis curieuse!Un autre aspect important de son travail se trouve dans l’atmosphère… Surréalisme, bizarrerie… Ces images laissent penser au spectateur qu’il surgit de manière intrusive dans la scène. On comprend très clairement qu’il vient de se passer quelque-chose – et de surcroît – probablement un événement tragique.
On peut aisément deviner quelles sont ses influences, ses références artistiques. De Stephen Shore à Francis Bacon, en passant par Jeff Wall et Hitchcock, son travail nous émerveille, nous émeut, nous met mal à l’aise souvent mais jamais ne nous lasse…!
Celles-ci me font beaucoup penser à Pierre & GillesVous pouvez retrouver tout son travail sur son site officiel et vous pouvez même acheter des tirages de ses oeuvres sur le site de YellowKorner.
Marine F.
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