Avant – Première : George Harrison . Living in The Material World
J’étais conviée hier soir au Grand Rex à l’occasion de la projection en avant-première du documentaire relatant la vie de George Harrison (guitariste des Beatles), réalisé par Martin Scorsese. La veinarde !
Privilégiée certes, mais tout aussi généreuse, j’ai fait le choix de partager avec vous mes impressions à l’égard du film…
Pour être tout à fait honnête, je suis entrée dans la salle avec des connaissances plutôt approximatives sur la vie du groupe et sur celle de George en particulier. J’ignore pourquoi mais j’ai toujours été plus sensible au rictus un peu surfait voire complètement niais de Paul Mc Cartney.
Je suis satisfaite de mieux connaître les morceaux que la personnalité de leurs auteurs et interprètes. Je me disais que mon ignorance à ce sujet me permettrait alors de ne pas être déçue quant aux points de vue proposés par le réalisateur. Il s’agit de Scorsese, je sais ! Et alors?
Le monteur nous annonce juste avant l’extinction des lumières que 600 heures de film ont été dé-rushées (bah oui! The Beatles…) pour arriver finalement à moins de 4 heures de documentaire. (Euh… oui, moins de 4h… Bravo les mecs, mais ne serait-ce pas un peu long tout de même? )
Bref, je ne me laisse pas effrayer par cette annonce. Nous verrons bien…
Petite confidence : la durée exacte est de 3h30 scindée en 2 parties.
Martin Scorsese a opté pour un montage respectant la chronologie des événements. Le film débute en s’intéressant à l’époque où les Beatles était encore jeunes et cinq. On apprend par exemple dans quel contexte George fut recruté au sein du groupe. Plus jeune que les autres mais surtout meilleur guitariste (Paul et John gratouillaient seulement quelques accords sans oser un solo) c’est Paul qui le remarqua, fasciné de constater que ce mec ne se séparait JAMAIS de sa guitare.
On peut voir également, sous de multiples aspects, de quelles manières ces jeunes idoles du Rock’n Roll ont vécu leur célébrité. Entre le confinement du studio et la surexposition médiatique internationale leurs relations étaient exacerbées, que ce soit aussi bien de l’ordre de l’amour que de la haine. Pas toujours facile de faire face à deux égos « surdimensionnés » qui s’affrontent en silence, ou pas d’ailleurs.
Tant que les deux leaders, Paul et John, se livraient une compétition plus ou moins discrète tout semblait aller pour le mieux. Puis, George, se senti apte à créer à son tour. Il se mit à composer, à écrire. On lui doit par exemple des titres tels que Something ou Here Come the Sun. Dans le même temps il explore la spiritualité au travers des croyances indiennes. Il devient alors très proche du joueur de sitar Ravi Schankar. Ses découvertes vont véritablement influencer l’univers des Beatles. Un nouveau leader est né!
A partir de ce moment là, on voit le documentaire s’intéresser à un tout autre aspect de la vie de George Harrison. Si la première partie nous dévoilait surtout le quotidien du groupe, en allant jusqu’aux prémices de l’émancipation de George, la seconde se concentre majoritairement sur la spiritualité et les conséquences qu’elle entrainera dans sa vie. Que ce soit de l’ordre de l’art ou du privé… On découvre des vidéos amateurs dans lesquelles nous l’apercevons avec son fils dans sa propriété de Friar Park.
Dans l’ensemble, je peux aisément affirmer que j’ai été séduite par ce documentaire et je vous encourage d’ailleurs vivement à acheter le DVD ou le Blue Ray, déjà disponibles.
CE QUI M’A PLU : Grâce aux divers témoignages que Scorsese nous offrent, qu’ils soient documents historiques ou contemporains, nous bénéficions d’une vaste étendue de points de vue. Ceci nous permet d’avoir une connaissance relativement complète de ce qu’a été sa vie, ses expériences, ses relations… Le vrai + : Les personnalités que nous écoutons (Eric Clapton, Phil Spector, Eric Idle, Ringo Starr, Paul Mc Cartney, Yoko Ono, Olivia Harrison…etc.) et George lui-même parlent avec beaucoup de recul et d’humour des événements antérieurs et actuels (surtout Ringo et Eric Clapton). De l’émotion! CE QUI M’A DÉPLU (mais que je ne peux reprocher à notre cher Scorsese) : La seconde partie traite principalement de spiritualité. On aborde souvent la notion de mantra, de psalmodie, de méditation. Ça peut parfois être ennuyeux mais cela faisait partie intégrante de la vie de George…Marine F.
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